Comment j’ai arrêté de fumer grâce aux japonais

fumer grâce aux japonais

Publié le : 06 août 20207 mins de lecture

Enfant, j’ai toujours dit que je ne fumerais jamais. Il faut dire que je détestais ces sans-gènes irrespectueux que l’on nomme fumeurs. En effet, quoi de plus irrespectueux de son corps, de son entourage et de la planète qu’un fumeur ? Ils polluent sans aucune gène et je ne compte pas, enfant, le nombre de brulures de cigarettes dues aux fumeurs laissant pendouiller leur clope au bout de leur bras, le nombre de mégots trouvés en passant mes doigts dans le sable sur la plage de l’Hermitage ou le nombre de fois où je ressortais les yeux en pleurs d’une salle enfumée. L’enfance au milieu des fumeurs c’est horrible.

Et pourtant, un jour vers 16 ans, j’ai taxé ma première cigarette. Mon excuse ? Un énième ras le bol de cette vie pourrie. En tout cas de la vie pourrie que je vivais à l’époque. C’est à dire : Un énième déménagement, une mise en pension et un placement en famille d’accueil sur ordre du juge pour enfant. Ajoutez à cela, les problèmes classiques d’adolescent : l’acné, un peu de poids en trop et la découverte du sexe opposé.

Le problème c’est que cette première cigarette ne fut pas la dernière. J’ai atteint une consommation de un paquet par jour en quelques mois. C’est une période de ma vie dont je ne suis pas très fier. Déjà parce que j’étais capable de tout pour assouvir cette punaise de dépendance. Je me rappelle que j’aurais été capable de ramper pour supplier d’avoir la moindre bouffée d’une blonde ou de ramasser des mégots pour récupérer du tabac et me refaire une clope (le plus dingue c’est je n’étais pas le seul au lycée à faire cela). En contre partie, je puais le tabac froid, j’avais des glaires monstrueuses le matin, je dépensais des sommes folles. Et le pire c’est que j’étais devenu tout ce que je détestais : un fumeur.

Pourtant je répétais sans cesse autour de moi que de toutes façons je serais capable d’arrêter dès que je le voudrais vraiment. Mais quelque chose en moi ne voulait pas arrêter. Un manque de confiance en moi dû à un manque de réconfort familial qui se traduit par un besoin de succion ? Si c’est le cas on ne se demande pas d’où ça vient.

Jusqu’au jour où j’ai fait un bilan sur moi-même à l’université. L’université c’est des études mais c’est surtout un moment crucial pour préparer sa vie d’adulte. Et c’est en préparant cette vie d’adulte que je me projetais dans l’avenir pour voir ce que j’aimerais devenir. Au final, il y avait deux choses qui ressortaient de cette projection : je parlais japonais (mon rêve depuis toujours) et surtout je ne fumais pas.

J’avais donc dans ma tête une image d’un moi futur non fumeur. Bien loin de celui que j’étais à ce moment là. C’est à dire un être vil prêt à voler pour s’offrir sa dose de nicotine.

Devant ce constat, je me suis posé la question suivante :

Qu’est ce qui me manque pour réaliser ce moi-futur ? Deux choses :

  • Apprendre le japonais et
  • Arrêter de fumer.

Les deux sont, certes, réputés pour être très difficiles mais pourtant j’ai décidé de relever le défi.

Pour m’aider à arrêter de fumer je me suis inscrit à un groupe d’entraide à l’université. Ce groupe de soutien était organisé par la ligue vie et santé. L’intervenant nous a beaucoup aidé et nous a révélé le plus grand secret que les vendeurs de patch de nicotine ne veulent pas que l’on sache : la dépendance à la nicotine c’est de la gnognote. En effet le corps se débarrasse physiquement de toute dépendance à la nicotine en 48h. Le plus dur est donc de tenir 48h sans fumer.

Mais sinon, on peut en conclure que ce n’est pas au niveau physique que le sevrage est le plus dur mais au niveau psychologique. Ce dont a besoin le cerveau c’est que l’on comble le manque qui se crée. Une habitude s’enlève en la remplaçant par une autre mais de préférence par une bonne habitude.

J’ai donc acheté un livre pour apprendre le japonais et j’ai décidé qu’à chaque fois que j’aurais envie de fumer, je lirais une leçon. L’apprentissage du japonais est devenu ma drogue. En plus sa relative complexité occupait suffisamment mon esprit pour qu’il ne pense plus à la cigarette.

Et c’est ainsi qu’en très peu de temps, j’ai réalisé mon rêve d’être non fumeur et mon ambition de parler japonais. Je partage d’ailleurs cette passion pour le japon sur mon autre blog : jaimelejapon.org

En gros, pour vous débarrasser d’une mauvaise habitude, il est peut-être possible d’adapter cette méthode qui ressemble un peu à de la PNL :

  1. Visualiser votre vous futur
  2. repérez 2 choses que vous voulez changer (une à réduire, l’autre à améliorer)
  3. remplacez pour y arriver une mauvaise habitude par une bonne en rapport avec votre ambition d’amélioration.

Par exemple si vous grignotez par ennui ou anxiété et que vous vous visualisez svelte et blogueur influent ? remplacez le grignotage par des leçons de blogging ou par du temps consacré à améliorer votre présence sur les réseaux d’influenceurs. C’est ce que je tente pour perdre mes 15 kilos en trop. Je vous dirais si cela a fonctionné, d’ici un an^__^

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