Conseils pour commencer à être gentil

Publié le : 06 octobre 202013 mins de lecture

On dit que nous sommes les pires juges de nous-mêmes ou que nous traitons souvent les autres mieux que nous-mêmes. Parfois, nous sommes trop exigeants, nous ne nous pardonnons pas nos erreurs ou nous avons du mal à nous aimer et à nous dire du bien. Il faut ensuite apprendre à s’aimer, à se respecter et à s’accepter comme nous le faisons avec les gens qui nous entourent. Si nous commençons par nous-mêmes, il sera plus facile de se comporter de la même manière envers les autres. Certains pourraient dire qu’ils exigent tellement de choses pour ne rien faire ou parce qu’ils ont besoin de limites pour aller de l’avant. C’est bien. Ce qui ne va pas, c’est quand nous nous reprochons toujours ce que nous faisons mal ou ce que nous pouvons améliorer. Nous pourrions commencer par ne pas être aussi rigides, en nous permettant de faire des erreurs de temps en temps, ce que nous devrons également apprendre. Nous nous montrons aux autres comme des super-héros forts, déterminés, courageux et véritables. En réalité, nous cachons le fait d’avoir peur, de douter, de ne pas être heureux. Ce masque ou écran que nous portons devant le monde ne nous aide pas, au contraire, quand le moment est venu d’être seul, nous devenons encore plus injustes et durs envers nous-mêmes, nous ne nous permettons pas de nous tromper ne serait-ce qu’une fois.

Comment commencer à être gentil ?

Dire « je m’aime » n’est pas synonyme de narcissisme, mais d’acceptation et d’amour de soi tel qu’on est. Bien que cela semble être la chose la plus difficile au monde, cela ne devrait pas l’être. C’est pourquoi certains conseils qui pourraient vous aider le sont :

1. Acceptez le fait que vous pouvez faire des erreurs : personne n’est parfait et personne n’est né maître. Comme tout le monde, vous faites aussi des erreurs, parce que vous êtes humain. Relatissez vos erreurs, ne faites pas une goutte d’eau dans l’océan, regardez les choses sous le bon angle. S’il y a quelque chose que vous n’aimez pas dans votre façon de faire ou de parler, soyez prudent la prochaine fois, analysez la situation et essayez de trouver une solution. Que se passerait-il si la même erreur était commise par un ami ou un membre de votre famille ? Convainquez-vous que le monde ne s’arrêtera pas de tourner, qu’il n’y aura pas d’apocalypse parce que vous avez fait une erreur, ou plutôt, parce que vous avez admis que vous aviez tort.

2. N’ignorez pas la douleur : pas même la tristesse, la peur, la souffrance, le désespoir, la dépression, c’est-à-dire toutes les mauvaises choses qui peuvent vous arriver. Vouloir se cacher devant les autres peut vous aider dans certaines occasions, mais il arrive un moment où vous devrez faire face à vos sentiments et à vos émotions. Vous êtes capable de supporter que votre meilleur ami soit malade ou que votre partenaire passe une mauvaise journée, mais pas de dire aujourd’hui vous êtes triste ou aujourd’hui vous êtes déprimé parce que vous voulez à tout prix repousser ce sentiment, le cacher sans le résoudre. Cette attitude ne fait qu’empirer les choses.

3. Traitez-vous comme quelqu’un que vous aimez : imaginez que vous êtes dans la cuisine avec votre fils qui veut vous aider à mettre la table. Il ramasse un verre et il tombe par terre, se brisant en mille morceaux. Que lui diriez-vous ? Vous pourriez lui crier dessus, mais si l’enfant se coupait et se mettait à pleurer, il est plus probable que vous le consoleriez, que vous lui diriez qu’il l’a fait à son insu, que c’est une erreur que tout le monde peut commettre, etc. Alors, que se passerait-il si c’était vous au lieu de votre fils ? Si vous cassiez le verre et le réduisiez en mille morceaux ? Votre première réaction serait sûrement de penser que vous êtes inutile et que vous ne pouvez rien faire de bon. Comparez les deux situations et imaginez ce que votre enfant ressentirait si vous lui disiez les mêmes choses que vous vous diriez et pensez à ce que vous ressentiriez si vous étiez aussi compréhensif avec vous-même qu’avec votre enfant.

4. Avoir une mauvaise journée ne signifie pas que la malchance ne disparaît jamais. Nous pouvons tous vivre des moments que nous aimerions oublier, nous souffrons, nous ne faisons rien de bon et il semble que nous marchions avec un petit nuage noir de pluie au-dessus de nos têtes qui ne fait rien d’autre que nous mouiller. Vous avez une chance de vous en sortir avec succès en gagnant la bataille contre la malchance, le destin ou quel que soit le nom que vous voulez lui donner. Il y aura toujours de bonnes choses à se rappeler, même dans les pires moments. Chaque jour, arrêtez-vous quelques minutes pour réfléchir aux choses dont vous êtes reconnaissants, vous vous rendrez compte qu’elles sont nombreuses et toutes belles. Ne soyez pas votre pire ennemi, mais devenez votre meilleur allié et camarade.

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Ne pas être en attente d’un retour

Le dictionnaire dit de la gentillesse que c’est une attention bienveillante à autrui a priori inconditionnelle. Et dans inconditionnelle il y a ‘sans condition’. En somme, la gentillesse doit être un don. Sans conditions. Et le problème, c’est que souvent, juste avant le « je suis trop gentil(le) » prononcé sous forme de plainte, est venu le « avec tout ce que je fais pour eux , elle, lui… ». La gentillesse est bien trop souvent une stratégie pour survivre, pour ne pas perdre l’amour, l’amitié. Et dans ce cas, elle ne permet en effet pas de trouver sa place ni de s’affirmer.

Adopter la communication non violente

La communication non violente est pour moi l’exemple même de ce que la gentillesse peut accomplir comme miracles. Elle permet d’obtenir une véritable compréhension entre les parties prenantes sans qu’il y ait de contrainte de l’autre, vante un coach et spécialiste du plaisir au travail. Quatre grands principes sous-tendent cette technique de communication, poursuit la coach. Dans un premier temps, il faut exprimer des faits. Souvent quand on est tendu ou timide, on a tendance à présenter les choses en les teintant de nos émotions, ce qui nous rend moins crédible ou nous fait passer pour une victime. Ce n’est qu’après avoir fait cette présentation des faits objectifs que l’on peut exprimer sa propre perception de ces faits et exprimer nos émotions. Ce qui génère de l’empathie. Vient ensuite, en troisième étape, l’expression du besoin. Et enfin, la proposition d’une solution. Une méthode dans des contextes professionnels mais qui fonctionne aussi très bien dans la vie personnelle.

En cas de conflit, questionner l’autre

On peut être gentil même lorsque l’on a besoin de recadrer quelqu’un, que ce soit professionnellement ou personnellement. Par exemple, démontre-t-il, au lieu de réprimander un collaborateur pour un travail qui n’a pas été effectué correctement, mieux vaut l’interroger : comment en es-tu arrivé à cela? Qu’est-ce qui t’a fait penser que c’était la bonne solution? Es-tu en mesure d’en apprécier les résultats? Que penses-tu, toi, de ce que tu as fait? Que fait-on par conséquent maintenant? 

La gentillesse n’est pas toujours bien perçue

Avez-vous remarqué combien nous sommes surprises voire suspicieuses lorsque nous rencontrons une personne faisant preuve de gentillesse et de bienveillance à notre égard ? C’est une situation qui nous interroge sur ses motivations et ses attentes. Est-ce que cet acte est désintéressé ? Est-elle sincère ou c’est juste une manoeuvre pour obtenir quelque chose de moi ? Comme si l’être humain était incapable d’aider son prochain sans rien attendre en retour. La gentillesse provoque un sentiment de méfiance. D’ailleurs, nous employons souvent l’expression « il est trop gentil, ça cache surement quelque chose ». Pour quelles raisons faire preuve de bienveillance envers son prochain serait-il si étrange ? Peut-être parce qu’il existe plusieurs sortes de gentils, les vrais et les faux. Comme la plupart d’entres nous, la vie a mis sur notre route des personnes qui nous semblaient agir de manière naturelle et désintéressée. Malheureusement, elles se sont révélées être de véritables manipulatrices, le seul but de leur manigances étant d’arriver à leurs fins. Leur stratégie a payé puisque nous n’avons rien vu venir. Ces situations sont difficiles à accepter. On s’en veut d’avoir été si altruiste, si généreuse. On s’imagine même avoir fait preuve de faiblesse. Nous nous sentons trahies et c’est ainsi que nous nous promettons d’être moins naïves à l’avenir.

Que signifie le mot gentillesse ?

C’est le caractère de quelqu’un qui est d’une complaisance attentive et aimable. C’est une vertu qui permet de développer son empathie, c’est-à-dire son aptitude à comprendre les sentiments des autres et à s’adapter. Elle est également le signe d’une personne équilibrée, intelligente, authentique, généreuse et à l’écoute.

– La gentillesse sur son lieu de travail

Dans notre vie professionnelle, la gentillesse peut nous desservir. Nous sommes perçues comme une personne à qui nous pouvons tout demander. Rendre service nous fait tellement plaisir. Sauf, qu’à force d’être gentille avec notre supérieur, nos collègues pensent que nous ne sommes qu’une lèche-bottes. Pire ! la gentillesse serait-elle un frein à notre carrière professionnelle ? En effet, notre chef pourrait interpréter notre gentillesse comme un manque de caractère ne nous permettant pas de faire preuve d’autorité face à nos futurs subordonnés.

– La gentillesse entre hommes et femmes

La gentillesse entre hommes et femmes peut prêter à confusion. Lorsqu’un homme nous propose son aide, nous pensons immédiatement que nous lui plaisons. Pareillement si c’est une femme. Nous aurons toujours ce doute. Gentillesse ou tentative de séduction ? La gentillesse est donc une qualité pouvant être mal interprétée alors qu’elle est le reflet de notre personnalité.

Pourquoi être gentille ?

Tout d’abord, parce que c’est notre souhait. C’est l’envie de faire plaisir. C’est aussi le signe que nous nous aimons et nous aimons les autres. Des études ont prouvé que c’était bon pour la santé. Être gentille répand la bonne humeur autour de nous. Elle nous apporte du bonheur et fait du bien à l’âme. Nous nous sentons utiles et appréciées. Et surtout, nous avons ce désir de montrer le bon exemple, de vivre dans un monde de partage et d’entraide. Ce qui n’est pas toujours évident dans cette société individualiste. La gentillesse nous ouvre des portes. Une personne gentille faisant preuve de bienveillance à notre égard sera plus facile à recommander qu’une peste. La gentillesse agit comme un boomerang. C’est prouvé.

Est-il facile d’être gentille ?

Faire preuve d’une réelle gentillesse n’est pas à la portée de toutes et de tous. En effet, elle exige parfois beaucoup d’efforts. C’est un choix, un vrai trait de caractère. On peut l’être spontanément mais aussi en se forçant un peu. Le résultat nous apportera tellement de satisfaction. Certes, nous avons parfois été déçues par le manque de réciprocité de certaines personnes mais cela ne doit jamais nous changer. Nous naissons gentilles et nous devons tout faire pour le rester. Il est important de sensibiliser nos enfants à la gentillesse. Cela éviterait les nombreux problèmes d’harcèlement que subissent les écoliers dans la cour de récré. Apprenons leur dès leur plus jeune âge les valeurs de la bienveillance. Mais précisez également que la gentillesse n’est jamais un signe de faiblesse. Si nous ne sommes pas d’accord, il faut savoir aussi dire non.

C’est quoi être gentille ?

C’est très simple et gratuit. Voici quelques exemples d’actes gentils.

  • Souhaitez l’anniversaire à nos proches, leurs fête à nos collègues de boulot, des petits gestes qui font plaisir,
  • Prendre des nouvelles d’une personne qu’on sait malade, la maladie isole parfois,
  • Ne pas juger quelqu’un sans le connaitre. Il vaut mieux se forger sa propre opinion en le côtoyant personnellement,
  • Ne pas envier la réussite de ses amies mais au contraire les féliciter,
  • Ne pas nuire aux autres sous prétexte qu’elles réussissent mieux que nous,
  • Apporter son aide aux personnes âgées, un jour nous le deviendrons à notre tour,
  • S’inquiéter de la tristesse des autres et leur apporter du réconfort,
  • Ne pas avoir recours aux insultes lorsque vous êtes face à une personne malveillante,
  • Soutenir ses amies lorsqu’elles sont victimes d’une injustice,
  • Porter une tarte aux fraises à vos nouveaux voisins pour vous présenter.

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