Intelligence émotionnelle : ce qu’il faut savoir

Publié le : 24 août 20206 mins de lecture

Jusqu’à récemment, l’une des conditions préalables fondamentales pour définir l’intelligence était d’avoir un quotient intellectuel (QI) élevé. Cela impliquait la capacité de répondre efficacement au stress extérieur, en particulier pour atteindre les objectifs convoités dans la vie. Ces derniers temps, les choses ont changé, car il ne suffit plus d’avoir un Quotient Intellectuel élevé pour répondre efficacement à tout stress extérieur. Il faut aussi avoir ce que Daniel Goleman appelle « l’Intelligence Emotionnelle » ou Quotient Emotionnel (QE).

Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle est une forme d’intelligence. Elle ne concerne pas les compétences logiques et mathématiques, mais uniquement les émotions. Elle est prioritaire dans notre relation avec nous-mêmes et les autres. Elle est à la base de l’estime de soi et de la conscience de soi, de nos pensées et de nos émotions, bref de nos différentes capacités émotionnelles. Cette forme d’intelligence inclut l’adaptabilité sociale et l’empathie, ainsi que la disponibilité et la maîtrise de soi.

En matière d’intelligence émotionnelle, ce ne sont pas tant les compétences dans le domaine de la logique et des mathématiques qui importent, mais plutôt la sensibilité et la conscience émotionnelle. Selon Goleman, il s’agit d’une prérogative essentielle qui met l’individu en contact avec la partie la plus profonde de lui-même et de son potentiel. L’intelligence amène une personne à exprimer et à réaliser ses capacités personnelles en faisant ressortir le meilleur de lui-même. 

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Quel est l’intérêt de l’intelligence émotionnelle ? 

Actuellement l’intelligence émotionnelle fait l’objet de plusieurs recherches scientifiques. Différentes études ont démontré que les personnes ayant un excellent d’intelligence émotionnelle ont un niveau plus élevé de bien-être psychologique et de vie relationnelle. Cela se reflète dans leur comportement en société. Elles sont moins sujettes au stress – à l’anxiété – à la dépression.

Dans le monde du travail, les entreprises ne se focalisent plus uniquement sur les compétences techniques. Elles sont désormais conscientes qu’il est essentiel de combiner harmonieusement les différentes capacités afin de mettre en place des relations constructives et pouvoir comprendre quand il est temps de s’appuyer sur les sentiments pour saisir la dynamique émotionnelle entre les personnes.

Intelligence émotionnelle : difficile à acquérir pour les personnes à haut QI

Les éléments les plus importants pour un QE élevé sont sans aucun doute : la pensée positive, l’optimisme, l’adaptabilité et l’initiative. Pour ceux qui ont été habitués ou encouragés à développer un QI particulier, le travail est plus difficile, mais pas impossible. En fait, ces personnes ont une faible conscience de leurs émotions et le risque de pensée pessimiste est plus grand. Face à une déceptions, ils sont dévastés, car ils n’ont pas appris la gestion des émotions, comme les personnes qui ont développées leur QE. Ces personnes se sont habituées à réprimer leur émotivité et c’est pour cette raison même qu’elles appliquent des modes autodestructeurs qui peuvent conduire à des problèmes de santé plus ou moins graves.

Comment savoir si on manque d’intelligence émotionnelle ? 

Nos comportements faces à une situation donnée peuvent déterminer si nous manquons ou non d’intelligence émotionnelle. Parmi les signes les plus courants d’un QE assez bas est la sensation quasi quotidienne d’émotions négatives telles que la tristesse, la colère ou la peur. Les personnes manquant de QE se laissent facilement submergés et sont souvent impulsifs et hâtifs dans leurs actions. Elles ont aussi tendance à se reprocher chaque erreur et à se dévaloriser en cas d’échec. Ces personnes prennent fréquemment leurs propres décisions et n’agissent que par sens du devoir. Elles sont aussi impatients et intolérants envers elles-mêmes, mais aussi les autres. Elles ont aussi tendance à voir les événements dans un sens catastrophique au lieu de les voir simplement comme des expériences de vie désagréables ou ennuyeuses. Enfin, leurs relations interpersonnelles sont conflictuelles. 

Cultiver son intelligence émotionnelle réduit l’anxiété

Cultiver son intelligence émotionnelle est très important dans la mesure ou cela permet de réduire l’anxiété. L’anxiété est due à l’insécurité et c’est précisément pour cette raison que lorsque l’accent est mis sur les sentiments, l’individu a un plus grand contrôle sur les situations. La transition est très simple. Si un individu est capable de capter les émotions, elle peut aussi prendre de meilleures décisions. L’estime de soi est aussi étroitement liée à l’intelligence émotionnelle. Plus l’intelligence émotionnelle est grande, meilleure est la perception de la personnalité.

Bien sûr, tout le monde na pas la même prédisposition à l’intelligence émotionnelle, mais chacun peut essayer d’utiliser au mieux ses capacités subjectives  de notre côté émotionnel ou ses « soft skills » et s’efforcer de les améliorer en permanence.

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