Que faire pour surmonter la peur du jugement d’autrui ?

Publié le : 24 août 20206 mins de lecture

La peur du jugement d’autrui est une question de faible estime de soi qui interfère avec notre socialisation. Elle est très courante en chacun de nous et se manifeste par un malaise subtil et généralisé qui nous limite dans nos choix et notre interaction avec les autres, avec ce sentiment de ne pas être à la hauteur de la situation.

Lorsque nous sommes pris au piège de ce mécanisme, nous craignons que les autres ne nous aiment pas et nous nous sentons en insécurité. Cette peur est un piège à pensées et à sa base nous trouvons une attitude mentale de jugement sévère envers nous-mêmes qui nous conduit à nous dévaloriser et à nous critiquer pour de prétendues lacunes.

La peur du jugement d’autrui, pourquoi la ressentons-nous ?

L’un des besoins fondamentaux de l’être humain est d’être aimé et accepté par les gens qui les entourent.

Le besoin d’être accepté est clairement exprimé dans la célèbre Pyramide de Maslow, où il est placé immédiatement après le besoin de sécurité.

C’est pourquoi nous craignons tant le jugement des autres.

« Que penseront les gens de moi ? »

« Que diront les gens de moi ? »

« A quoi ressemblerai-je ? »

Qui sait combien de fois dans notre vie nous avons été en contact avec cette pensée. C’est pourquoi nous consacrons beaucoup plus d’attention à éviter de recevoir un jugement négatif de la part des autres, plutôt que de consacrer notre attention à la construction d’un soi spontané et authentique.

On nous a appris dès l’enfance à accorder tant d’importance au jugement positif des autres.

Mais pour avoir le jugement positif des autres, nous devons répondre à leurs attentes, en mettant nos propres attentes à l’arrière-plan, à tel point que parfois nous oublions aussi quelles sont nos valeurs essentielles.

Ce que nous craignons, en réalité, c’est le rejet et la marginalisation.

Nous avons tous peur d’être jugés négativement sur certains aspects plutôt que sur d’autres.

Dans certains cas, la peur naturelle de la perte de l’autre ou de l’exclusion peut prendre des notes pathologiques et se transformer en un trouble psychologique très grave : la phobie sociale.

La phobie sociale ou l’anxiété sociale est une forme de peur extrême du jugement d’autrui, qui va jusqu’à l’irrationnel.

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L’importance de se libérer des chaînes du jugement d’autrui

Le jugement d’autrui est une grande limitation. Lorsque nous sommes piégés dans ce mécanisme de l’esprit, nous sommes incapables de partager nos pensées avec les autres et nous sommes incapables d’exprimer nos idées.

♦Lorsque nous n’exprimons pas nos émotions, nous aurons tendance à nous somatiser, ainsi qu’à être bloqués dans la communication.
♦Notre estime de soi diminuera et nous deviendrons dépendants du jugement des autres. Nos choix et nos décisions dépendront également du désir des autres.

Se libérer du jugement des autres signifie se libérer d’un fardeau qui inhibe nos choix et limite notre vie, mais surtout il augmente notre estime de soi.

« Rien ni personne ne peut vous faire sentir inférieur si vous ne le permettez pas. » Cette phrase d’Anna Eleanor Roosevelt décrit les principaux aspects de la manière de commencer à gérer la peur du jugement d’autrui.

Bien sûr, la solution est en nous, car notre vie est faite de projections de notre esprit.

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Comment surmonter la peur du jugement d’autrui ?

Refuser de s’exprimer par peur du jugement des autres est inutile car les hommes ne cesseront jamais de se juger, le jugement des autres inévitable.

Au lieu de s’effacer dans l’espoir d’éviter un jugement inévitable, pourquoi ne pas accepter la situation? Voici trois conseils pour vaincre la peur du jugement et du regard d’autrui:

√ Rien n’est éternel:

Le cerveau humain a une capacité limitée de stockage. De ce fait, les critiques et les jugements que nous faisons des autres ne restent pas longtemps dans notre mémoire, tout comme leurs jugements de nous ne restent pas dans la leur.

Notre compréhension d’autrui n’est pas basée sur les petites régressions et erreurs que nous observons mais sur les choses importantes qu’il dit et fait, sur le modèle selon lequel il communique avec nous et nous fait ressentir. 

√ Laissez-les juger

Laisser les autres juger peut être libérateur. Au lieu de vous effacer et de vous empêcher de vous exprimer par peur d’être jugé, lâchez-vous.

Si vous vous surprenez à retenir une remarque ou une opinion, posez-vous la question: « De quel jugement ai-je peur? », « Et si jamais mon interlocuteur me jugeait ou me faisait cette remarque, que se passerait-il? »

Une fois la peur décelée, vous pourrez chercher une manière et un moyen de vous rassurer et de la surmonter.

Souvenez-vous également que si vous n’êtes pas honnête, vous ne pourrez jamais créer un lien intime avec les autres.

√ Faire une distinction entre la critique constructive et la critique manipulatrice.

Il est important de comprendre quand la critique, tant interne qu’externe, vise à vous rendre meilleurs ou à vous blâmer.

La critique manipulatrice est un type de critique qui a pour but principal de créer un malaise et tend à vous dévaloriser et à vous faire sentir coupables. Les critiques constructives, visent à vous faire évoluer, à vous faire sentir mieux et à faire ressortir votre potentiel.

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